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La mémoire de l'art visuel au Québec

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Bertin, Pierre-Paul

(1926–2006)
Signataire du manifeste
Mouvements et thèmes
Thèmes picturaux
  • Art sacré
  • Marine, naval
  • Paysage
  • Personnage
Oeuvre vedette
Texte de l'oeuvre

Le chemin de l'île — Hommage à Félix Leclerc

Huile sur toile, 49 x 92 po, collection privée

Photo :  Serge Boulet - 2004 - 204CAQ

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Signature
Signature

Signature de PP Bertin (2008)

Associations
Techniques

Dessin

  • Crayon ou plume
  • Encre

Gravure

Murale

Peinture

  • Gouache
  • Huile

Sculpture

  • Acier
  • Bois
  • Cuivre, plomb, fil d'acier
  • Fer
  • Métal
  • Plâtre

Techniques mixtes

  • Collage
Apprentissage et enseignement
Formation académique
  • École Blot
  • Institut National de peinture et de décors, Reims, France (1941-1944)
  • École des Beaux-Arts et des Arts appliqués (Reims)
  • Académie de la Grande Chaumière, Paris

Stages et formations artistiques

  • Sculpture Atelier Zadkine (Paris)
  • Peinture - dessin Maître Robert Cabay (Paris)
  • Gravure (métal-bois) Maître Jacques Villon (Paris)
  • Copies de toiles anciennes Atelier Paul Vincent (Paris)
  • Sculpture (pierre-marbre-granit) Atelier Pierre Péchenard (Reims)
  • Taille de pierre Atelier René Boizet (Cormontreuil)
  • Peinture Maître Jean Rumeau (Paris)
  • Peinture Maître Grommaire (Paris)
  • Peinture Maître Souverbie (Paris)
Enseignement
Biographie et démarche
Biographie

Un artiste entre deux continents, immigré dans le territoire de son art

Parfois, dans la vie d’un homme, dans la carrière d’un artiste, d’un homme politique, un moment-clé ou une phrase peuvent le caractériser, le résumer. Exemples? Gilles Vigneault : Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver. René Lévesque : Si je vous ai bien compris… ce sera pour la prochaine fois. Édith Piaf : …je vois la vie en rose.

Par cette petite fenêtre, on peut appréhender l’ampleur du désir d’une personne, son ambition essentielle, en même temps que la tristesse que lui a infligée l’épreuve du réel, l’accomplissement jamais parfaitement réussi de ce désir.

À sa mesure, puisqu’il n’a pas été aussi connu que les personnes citées en exemples, on peut penser que, dans la vie d’un Pierre-Paul Bertin (1926-2006), le titre qu’il a donné à l’une de ses expositions, à Paris, en l’an 2000, offre un tel potentiel de sens : Entre deux continents.

À 40 ans, au mi-temps de sa vie, dans la force de l’âge, à un moment de sa carrière où il est bien lancé en France, reconnu, prisé, Pierre-Paul Bertin décide de migrer au Québec et de continuer sa carrière d’artiste et sa vie dans un univers nouveau, étranger, où il n’a pas d’assise. Ce passage d’un continent à l’autre marque toute la vigueur de sa liberté, sa volonté d’élargir sa source d’inspiration, dans la méconnaissance volontaire du risque qu’il prenait par rapport à sa notoriété. Entre deux continents, il n’appartenait plus à aucun; cela le conduira à habiter totalement le territoire de son art – ce qui le résume dans toute sa vérité.

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Du Vieux-Continent…

Pierre-Paul Bertin est né à Beine-Nauroy tout près de Reims en Champagne. Son goût pour la peinture se manifeste très tôt. L’ex-directeur de l’Institut supérieur de Peinture décorative de Reims, Jean Giacomino, témoigne : Bertin a un don qui lui a permis « d’entrer très jeune à l’École des Beaux-Arts de Reims et d’y accomplir un cycle complet de sérieuses et solides études ».

Avant son départ pour le Québec en 1966, il vécut des années fastes. Son dynamisme et la qualité de sa création permettent de le retrouver dans une multitude de salons et d’expositions, dont plusieurs titres marquent sa liberté d’esprit et sa volonté d’innover : Les Artistes intransigeants, Le Salon des populistes, Les Artistes indépendants, Les Surindépendants, Les Peintres figuratifs d’avant-garde, La Jeune sculpture. On le retrouve à Paris, et dans plusieurs villes de France; en Allemagne; à New-York. C’est la montée, liée au dynamisme des arts de l’après-guerre en Europe. Le directeur de la Galerie Saint-Placide lui écrira, en 1968, pour lui rappeler qu’il « était dans le peloton de tête » et regretter son départ.

Pour donner un exemple de l’image qu’il dégage au milieu des années 60, référons à la présentation que l’on fait de lui dans le programme d’une exposition internationale sur la vigne et le vin, au vignoble Château-Lascombes: « Il a de nombreuses expositions à son actif : Galerie St-Placide, Paul Ambroise et Transposition à Paris où il est représenté en permanence. (.…) Il a été sélectionné au prix des Vikings, il a reçu plusieurs récompenses dont le Grand Prix du Moderne de la Palette Française à Rouen en 1963 et dans la plupart des grandes villes de France ». Il a également effectué des expositions dans différentes grandes villes de France, entre autres à Reims, Lille, Nancy, Lyon, Strasbourg. En 1966, à Antibes, la Galerie Roi Chevalier le présente parmi « 5 artistes d’élites » en soulignant ses « paysages inaccoutumés ».

La preuve de ce succès, c’est qu’en 1966, il est choisi pour représenter la France au Symposium de sculpture du Québec, réunissant sept sculpteurs venant du Japon, de Belgique, de Saint-Domingue, de France et du Canada. Il dit, dans le documentaire de Paul Bourgeault1 : « J’avais déjà participé à des symposiums de sculpture, mais celui-ci était d’envergure internationale. Pour moi, c’était comme gagner le gros lot à la loterie ».

En revenant sur cette période des commencements, Bertin en reconnaît la richesse : « Ce fut une période de grands sauts professionnels et de choix déterminants ».

… au Nouveau Monde

Il arrive à Québec le 14 juillet 1966. Il faut l’imaginer : il a 40 ans, il est dans la force de l’âge, il découvre le Québec, et notamment, aux pieds des plaines d’Abraham, le Fleuve Saint-Laurent. Une photo le représente, avec un maillet et un ciseau à bois, en train de tailler un grand «arbre frais», qu’on venait de couper à la Place d’Youville. Une autre le montre avec des ouvriers, autour d’une grue, au moment où s’amorce le montage de l’ensemble : le corps principal de l’arbre est devenu celui d’une femme, prisonnière d’un camp de concentration, qui hurle sa souffrance; autour d’elle, sont sculptés 14 autres personnages, « pour mettre un peu de joie», dira-t-il. Cette thématique des camps reviendra plus tard dans son œuvre.

Pour expliquer sa décision de rester au Québec, qu’il prendra peu après, il dira: « Ce putain de fleuve». Cette petite phrase, empruntée à l’argot français, condense son coup de cœur et son attachement pour le fleuve et son espace, qu’il représentera sous différentes formes : aménagé par ce que les hommes ont fait de ses rives, ou comme havre de repos pour les bateaux de pêcheurs et les voiliers, ou bien dans sa réalité de nature, retravaillé par les saisons, dominé par les vents, dans la pureté quasi-abstraite de ce qu’en saisissent les oies quand elles le survolent. Il aura aussi ce mot (plus noble!) pour exprimer son admiration du fleuve : « Le Saint-Laurent a été et restera la vertébrale de ce magnifique pays ». Il dira aussi, dans le film de Bourgeault, en répétant le terme qui qualifie son expérience: « j’ai été dans l’extase, dans l’extase, de découvrir l’automne canadien ». Il ajoute aussi qu’il a dû se « refaire une mentalité (de peintre), une palette ».

Dans son commentaire, Bourgeault fait cette remarque incisive : « Bertin a aimé le silence de la nature québécoise; mais, ce qu’il ne savait pas, c’est le grand silence que rencontrera son œuvre ». Première manifestation de ce silence : la sculpture monumentale des Plaines sera démantelée, sans qu’on l’ait prévenu.

Il reprendra le fil de cette création de sculptures, à partir des années 80, dans le petit espace sis à l’arrière de sa maison de Beauport. Dès l’achat de la maison, il explique à son épouse :
« Ce terrain est peut-être petit, mais deviendra très grand par la forme évolutive de ce qu’il y aura dedans ». Le jardin comptera une centaine de pièces, dont le thème général est « l’appel à la liberté  ». Ce titre signale à la fois la motivation qui l’a conduit au Québec et le consentement profond et continu de sa décision que matérialise cette agglomération de sculptures, enfermées dans une petite enceinte, mais dont la forme et la direction verticale le connectaient jour après jour, année après année, avec la grandeur et la liberté de la forêt québécoise et avec des personnages imaginaires du même acabit que le sien.

inconnue pour les Québécois), la couleur forte, vive et enjouée que l’on voit dans le reste de ton œuvre exposée révèle un autre versant de ton être, elle me dit une grande joie qui t’habite. Ces deux aspects sont comme le Yin et le Yang chez toi6 »

Un artiste qui a complètement habité le territoire de son art

Dans le documentaire, en train de travailler une pièce, il explique, en parlant de son art :
« C’est ma motivation du matin, ma raison d’être ». Cette petite phrase donne la clé pour comprendre le sens que Pierre-Paul Bertin a donné à sa création.

Il est conscient que son parcours au Québec n’a pas suivi la trajectoire montante – en terme de reconnaissance et de notoriété – qui était la sienne dans la première partie de sa vie.« Ça fait trente ans que je vis dans l’ignorance des autres. C’est douloureux. Mais je ne me pose pas de questions. Ma carrière, c’est de survivre parmi les œuvres de ma création ». (N’est-ce pas là, en passant, le destin habituel de l’artiste, sauf exception?) « J’ai été dans la boîte à oubli », dit-il à la fin du documentaire. Un journaliste dira de Bertin qu’il était « un inconnu de renom ».

Pourtant, il n’a jamais cessé de travailler. Parlant de sa vie avec son épouse et de sa création, il a ce beau mot : « Nous vivons petitement une vie extraordinaire ».

Il explique sa conception de l’art comme étant «un moyen de susciter une émotion » chez celui qui regarde. Il précise : « sur un tableau de tant de mètres carrés, s’il y a un centimètre qui provoque l’émotion chez quelqu’un, c’est gagné ». Il ajoute : « C’est le silence autour d’une œuvre qui est importante. Être artiste, c’est travailler pour rien, mais jamais être inutile ».

Cette dernière réflexion donne la juste mesure de la motivation de Bertin, qui aide à comprendre, par exemple, comment il a pu consacrer plusieurs années de sa vie à créer son Miserere. Au tournant des années 90, alors que sévissait la guerre dans les Balkans, et que l’Europe transgressait son serment de « Plus jamais la Shoah », Pierre-Paul Bertin s’attaque à créer une véritable fresque de plus d’une centaine de tableaux, dont une dizaine de très grand format. Au départ, en un contrepoint dramatique avec ce qui s’annonce et qui est encore inconnu : des femmes portant robes et chapeaux, au milieu d’autres personnages très typés, immergés dans des espaces de couleurs et de lignes denses, comme dans une jungle joyeuse, symbolique du Paradis qui sera perdu. Puis peints en noir, des personnages émaciés, hirsutes, bouches ouvertes sur des cris qu’on n’entend pas, emprisonnés derrière des barbelés, incarnations de Christ en Croix : c’est l’incompréhensible, l’indicible souffrance humaine que des humains sont capables de s’infliger entre eux, qui est ici représentée. Bertin aurait pu faire siens ces propos de Picasso, qui a peint son monumental Guernica pour dénoncer les exactions de la Guerre d’Espagne : « Dans Guernica, j’exprime clairement mon horreur de la caste militaire qui a fait sombrer l’Espagne dans un océan de douleur et de mort ».2

Après être allé jusqu’au bout de ce dernier parcours, il projetait, au moment du documentaire, vouloir montrer ces peintures en France. Ce projet, considérable, n’a pas pu être réalisé. « Et après », commente-t-il dans le documentaire avec le sourire, avec la satisfaction du travail accompli, et, sans doute plus profondément, avec cette sérénité que lui procurait son habitation dans le territoire de son art, « je recommencerai à peindre des paysages canadiens. Ça sera une deuxième vie ».

Deux territoires de l’art au XXe siècle…

Dès 1968, le directeur général de la Galerie Saint-Placide, qui avait lancé Bertin à Paris – et que celui-ci a reconnu comme « son directeur de conscience artistique » – lui écrit, avec émotion : « J’ai le souvenir de tes grandes expositions qui t’avaient placé en tête du peloton. Pourquoi es-tu parti au moment où tu allais récolter le fruit de tes efforts? Sans doute le Canada te retient-il par sa beauté… » On ne connaît pas la réponse qu’a donnée Bertin à son épistolier, mais la vraie réponse c’est ce qu’il a créé, et comment il a créé, en décidant de demeurer au Québec.

Bertin n’est pas le premier artiste à avoir voyagé, à avoir recherché ailleurs le lieu rêvé pour peindre le Beau, la Nature, le Paradis-sur-terre. En France, plusieurs ont cherché la réponse en Côte d’Azur (Bonnard, Matisse, Picasso, Cézanne,…) ou sur le bord de la mer en Bretagne, à Pont-Aven (Gauguin, avant de se rendre à Tahiti). C’est une pulsion analogue qui a guidé Bertin dans son choix du Québec, suivant en cela – sans le savoir – les traces d’un Krieghoff , venu de Hollande, de René Richard, venu de Suisse, de J.E.H. Macdonald et F.H. Varley (du Groupe des sept), venus d’Angleterre. La nature (ce putain de fleuve!, pour Bertin) fait la différence.

Cependant, une autre question a hanté l’esprit des artistes du XXe siècle, c’est le terrible scandale des deux grandes guerres. Le mouvement dadaïste en Allemagne est né de l’opposition à la première guerre et a influencé le développement du surréalisme en France et ailleurs (Dali, Magritte, Mies,…), ainsi que la révolution artistique qui a marqué la littérature, l’architecture, la musique. Le Miserere de Bertin, si particulier, si élaboré, si totalement gratuit, se situe en droite ligne avec la posture des artistes marquant leur opposition. Encore une fois, appelons Picasso à l’appui : « La peinture est un instrument de guerre pour l’attaque et la défense contre l’ennemi ». Sans doute aussi Bertin aurait été d’accord avec cette injonction forte du poète maudit Antonin Artaud : « Et s’il est encore quelque chose d’infernal et de véritablement maudit dans ce temps, c’est de s’attarder uniquement sur des formes au lieu d’être comme des suppliciés que l’on brûle et qui font des signes sur leurs bûchers »3. C’est comme si, par son Miserere, Bertin exauçait à la lettre le souhait du poète.

Les artistes du XXe siècle ont ainsi exploré deux territoires4: celui, rêvé, recherché quitte à s’expatrier, du lieu du bonheur; celui, forcé, enclenché par la folie des armes, dont la présente hante la conscience, des lieux où s’est focalisé le malheur.

Au total, ce que Pierre-Paul Bertin nous invite à comprendre de son choix du Québec, c’est que, inconsciemment, son parcours surprenant le rapproche de la quête des plus grands artistes du XXe siècle, épousant leurs interrogations, explorant des domaines analogues, et déployant sa créativité singulière. Cette singularité repose sur sa capacité à transcender son lieu d’origine et celui qu’il a habité pendant les 40 dernières années de sa vie pour explorer, développer, exprimer, à sa manière , les territoires de la Beauté, de la Nature, et du Mal, qui ont fasciné les grands artistes du siècle dernier.

La qualité exceptionnelle de cette manière Bertin est ainsi décrite par un éminent critique d’art québécois, Guy Robert, et par un peintre réputé, Gaston Petit, œuvrant au Japon et au Québec :

« Bertin est un laboureur. (…) Sa démarche a quelque chose de médiéval, en ce sens qu’elle s’occupe patiemment à bien faire le travail, avec le cœur à l’ouvrage et la piété du métier, – sans ce complexe de vedette ou prima donna qui s’installera au fil de la Renaissance et favorisera la stylisation de véritables marques de commerce en art5 »

« Si je ressens profondément la douleur qui habite ton cœur (ici l’auteur réfère au Miserere, dont il dit qu’il émane d’une expérience humaine inconnue pour les Québécois), la couleur forte, vive et enjouée que l’on voit dans le reste de ton œuvre exposée révèle un autre versant de ton être, elle me dit une grande joie qui t’habite. Ces deux aspects sont comme le Yin et le Yang chez toi6 »

1 Nous citerons des témoignages directs de Pierre-Paul Bertin, à partir de deux sources: les premiers consignés dans un documentaire inédit de 46 minutes, réalisé par Paul Bourgeault et André Dufour, et intitulé Le temps de Bertin; nous emprunterons aussi des extraits d’entretiens réalisés, en 1998, par Maryvonne de Raymond, en vue d’un projet de livre (lui aussi inédit). Nous remercions ces personnes pour la permission accordée de citer leur œuvre.

2 Petit Robert 2, article Guernica.

3 Voir Arthaud, Obliques, numéro 10-11, éditions Borderie – citation tirée de l’Introduction à ce numéro rédigée par Arthur Adamov.

4 Cette distinction est empruntée à une exposition du Musée des Beaux-Arts de l’Ontario sur Angelika Hoerle : The Comet of Cologne Dada, 23 mai - 30 août 2009.

5 Guy Robert, Pierre-Paul Bertin et son jardin de sculpture à Beauport, dans Le Collectionneur, no.32, hiver 1991-1992.

6 Lettre de Gaston Petit à Pierre-Paul Bertin, 29 octobre 1993. Pour plus d’information sur Gaston Petit, voir Guy Robert, Petit, Gaston Petit en mission itinérante dans l’art, Éditions Sciences et Culture, Montréal, Éditions Desclée de Brouwer, Paris, 1990, 175 p.

Démarche

Un art de qualité, polyvalent, qui s’est transformé au contact de la nature québécoise

Qualifier la démarche artistique de Pierre-Paul Bertin, en quelques lignes, s’avère un grand défi, car comment résumer une œuvre aussi considérable, faire une lecture a posteriori de ses intentions, de son cheminement, de ses choix d’expression – alors qu’il n’a jamais écrit sur son art? Heureusement, demeure son œuvre, qui parle pour lui. Ce qui frappe, quand on consulte les courts commentaires faits sur son œuvre, c’est l’utilisation de l’hyperbole. Un signe que les mots sont insuffisants?... Il faut d’abord regarder. Faire sa propre lecture. Et essayer de conserver intacte la forte impression qu’elle laisse. N’a-t-il pas eu ce beau commentaire : « c’est le silence en face d’une œuvre qui compte1 » ?

Chose certaine, tous s’accordent pour reconnaître la solidité de la formation de Pierre-Paul Bertin, le milieu stimulant dans lequel il a évolué en France, la polyvalence de son expression artistique, ses qualités de dessinateur et de coloriste, et le fait que son contact prolongé avec la nature québécoise a transformé son art. Cet art a été amplement reconnu dans sa première phase de vie, en France – cette forte impulsion lui assurant, encore après son arrivée au Québec, plusieurs prix en France et en Europe.

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Une solide formation

À part ses études à Reims, insistons sur d’autres éléments de sa formation. Tout d’abord, le choix, si humble et combien significatif, d’apprendre « tous » les métiers qui ont enrichi son art de travailler la matière. Écoutons-le se raconter:

« J’ai appris la plupart des aspects de mon métier à l’occasion de stages pour me perfectionner dans diverses techniques. (…) J’ai donc étudié successivement, avec beaucoup d’enthousiasme, dans des lieux différents : dans un bureau d’études pour la résistance des matériaux et l’application de techniques; dans un cabinet d’architectes pour l’élaboration et l’étude de plans; chez des décorateurs pour les tissus, les papiers couleur (…). Chez les antiquaires, j’ai pratiqué des retouches importantes sur les tableaux et les meubles de haute qualité. J’ai été copiste au Louvre pour comprendre les techniques des Maîtres et gagner ma vie. (…) Tout a été abordé : le sablage, la soudure, le brasage, le travail à la forge chez un maréchal-ferrant. Ainsi j’ai acquis beaucoup de savoir-faire grâce à l’expérience directe des gens de métier. (…) Un stage extraordinaire, dans un atelier de tôlerie, m’a inspiré le goût de créer mes premières pièces importantes en acier soudé ».

Ce qu’il faut retenir, c’est ce goût d’apprendre, l’énergie, le respect des métiers, l’apprentissage de la polyvalence.

Polyvalence de son art

Ce qui frape quand on considère l'œuvre de Pierre-Paul, c'est le fait qu'il ait pratiqué, à fond, les multiples médias de l’art visuel : encre, encre couleur, gouache, huile, collage, composition textile, sculpture (avec plusieurs matériaux : acier soudé, pierre gravée, bois-cuivre, bois, fil d’acier). Cette polyvalence est significative de son grand désir de créer. « Il y a tant à dire qu’un seul médium ne peut tout contenir », commente-t-il pour s’expliquer. Ou, dit autrement : « ce que je ne peux pas exécuter en peinture, je le fais en sculpture et vice versa ». Celui qu’il a qualifié de « directeur de conscience artistique », Jean Rumeau, le constate : « Tu es multiple ». Il avait un message à exprimer, celui de son regard sur la nature et le monde, et ce message était tellement puissant, important, impétueux, qu’il appelait chez lui l’urgence de le dire avec tous les moyens possibles d’expression. Sa conjointe, Paule Robert, dit de lui : « Il n’arrêtait jamais de travailler, passant régulièrement 16 heures par jour dans ses ateliers ».

En dialogue avec des grands maîtres

Solitaire comme tout grand artiste, plongé dans son besoin constant de création, Pierre-Paul Bertin restait aussi un être de dialogue avec ceux qui ont été ses maîtres ou ses contemporains, du temps de sa jeunesse. Un journaliste de Reims, Hubert Claisse, rappelle que Bertin a « connu Villon, Zadkine, Gromaire, Kijno et Riopelle » et qu’il a côtoyé les plus grands – Buffet, Chagall, Picasso, Dunoyer et Robeyrolle.

Excellence du dessin et harmonie des couleurs

Pour exprimer son message, il possédait, selon les observateurs, deux grandes qualités : une habileté incroyable à dessiner, tout comme celle, toute particulière, de coloriste. Chez-lui, le dessin surgissait d’emblée, prenait forme sur le matériau choisi, sans hésitation, porté par une certitude, celle de ce qu’il avait à dire, avec le plein contrôle de son outil d’expression. Chez-lui, la couleur était au service du dessin, jamais une fin en soi, mais un moyen dont il savait explorer les multiples harmoniques et qui lui servait à composer un tout porteur d’une idée et d’une émotion. Il savait proposer des fondus enchaînés, qui traduisent la belle unité de la nature, ou des contrastes surprenants, par lesquels il se rapprochait de l’art abstrait.

Un ex-directeur de l’Institut supérieur de Peinture décorative de Reims, Jean Giacomino, écrit: « On y trouve (dans ses œuvres) la vérité inscrite dans les lignes précises, dans les flous, dans les jeux d’ombre et de lumière autant que dans l’invisible qui devient presque sensible à nos doigts, autant que dans l’inexprimable qui parle à notre esprit attentif ».

Il dévoile une partie de son secret quant à sa manière de peindre, en disant : « J’exécute beaucoup d’esquisses, de dessins, de mises en place au départ sans savoir si je me rendrai loin dans le sujet. C’est une longue pellicule mémorisée. Quelquefois j’entreprends directement la toile avec toute la fougue nécessaire. (…) Pour parler de la nature, son perpétuel mouvement avec ses pleins et ses déliés offre au peintre une sorte d’écriture qui lui devient propre et originale ».

Son arrivée au Québec = transformation de son art

Son arrivée au Québec a entraîné une transformation de son art et une stimulation constante : « Je demeure toujours aussi impressionné et fasciné par ces grands paysages, ces hivers, ces tempêtes que j’ai souvent interprétées. Cela m’a demandé des années de présence au Québec pour épurer ce tourbillon par un seul trait linéaire. (…) Je suis envahi par ses deux saisons majeures : l’automne et l’hiver ». Il ajoute : « Je peux dire simplement que, dans ce pays (du Québec), je me suis enrichi d’une palette différente par les éclats ou par les couleurs sourdes. L’animation intérieure guide la transcription pictural ».

Un art reconnu

De 1946 à 1967, en l’espace de 21 ans, il participe à plus d’une centaine d’expositions et de salons. Exemples : on le retrouve en 1962 au Salon de Nîmes. 1963 et 1964 sont deux années fastes : il présente une exposition solo à la Galerie Paul Ambroise à Paris et on le retrouve dans des expositions à Rouen et à Sarreguemines (1963); en 1964, à des salons de Deauville, Ibaїa, et Beauvais. En 1966, il est présent au XVIII e Salon de la jeune sculpture, à l’occasion du Festival du Marais, Place des Vosges à Paris.

Au cours des années 1964 et 1965, il cumule les récompenses. En 1964, le Salon international de Deauville lui décerne le Grand prix du paysage et il est sélectionné pour participer à l’exposition de groupe des récipiendaires à La Povincetown Art Gallery, Forest Hills, New-York. En 1965, on compte notamment les prix suivants : la Médaille d'argent lui est décernée au Salon de l'Europe à Bruxelles; au Prix L’Île de France, le premier prix du dessin lui est attribué pour son œuvre Route de Méru à Beauvais − le dessin sera acquis par le Château de Sceaux; et il est reçu Vice-chancelier de l’Ordre de Saint-Luc de l’Académie des arts de la Palette Française.

L’intensité de sa création et la reconnaissance qui lui est accordée lui vaudront d’être sélectionné pour représenter la France au Symposium de sculptures de Québec en 1966. On connaît la suite…

Une fois installé au Québec, sa notoriété en France et en Europe continue à lui attirer d’autres récompenses, en même temps que le Québec, plus tardivement, amorce un processus de reconnaissance.

Mentionnons, du plus récent au plus éloigné :

En 2009, une de ses sculptures, Hommage à Zadkine, a été fondue en bronze et sise à la Place Pierre-Paul-Bertin, elle-même attenante à une rue de la ville de Québec (arrondissement Beauport ) qui porte son nom. Deux expositions importantes ont été tenues en 2008, à la Bibliothèque Étienne-Parent, arrondissement de Beauport, et en 2009, au Centre d’interprétation de la Côte-de-Beaupré – expositions qui ont d’évidence contribué aux décisions ci-haut mentionnées de la Ville de Québec, de la Commission de la capitale nationale, et du Gouvernement du Québec.

Janvier 2000, lors d’une importante exposition qu’il tenait à Paris dans le XVIe arrondissement, il reçoit du Gouvernement français, par l’intermédiaire du Ministre et Maire Pierre-Christian Taittinger, les insignes de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Une brochure publiée à l’occasion de cette exposition contient des messages élogieux du Premier ministre du Canada, Jean Chrétien, du Premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, de l’ambassadeur du Canada en France, Jacques Roy, et d’autres personnalités politiques.

Entre 1992-1999, le rythme des récompenses est soutenu : membre de la Fondation Taylor à Paris (1999); Commandeur académique, section Art, de l’Ordre Académique Greci-Marino en Italie (1998); juge au Premier symposium de sculptures qui s’est tenu à Fukuoka au Japon (1996); 1er Prix de gouache au Salon international de Trégastel en France (1994); Médaille de Vermeil de l’Académie Internationale de Lutèce à Paris, section Beaux-Arts (1992). Au milieu des années 80, il est récipiendaire de la médaille d’Or de la Société Arts-Sciences-Lettres à Paris (1985).

Admettons-le : cette reconnaissance, par des pairs et des critiques, par des galéristes et des amateurs d’art, par des autorités gouvernementales, en France, ailleurs en Europe, et au Québec, constitue une sanction qui vaut son pesant d’or – et qui doit peser sur celle du marché.

1 Nous citerons des témoignages directs de Pierre-Paul Bertin, à partir de deux sources: les premiers consignés dans un documentaire inédit de 46 minutes, réalisé par Paul Bourgeault et André Dufour, et intitulé Le temps de Bertin; nous emprunterons aussi des extraits d’entretiens réalisés, en 1998, par Maryvonne de Raymond, en vue d’un projet de livre (lui aussi inédit). Nous remercions ces personnes pour la permission accordée de citer leur œuvre.

Expositions
Groupe
  • 2007 - Hommage à Pierre-Paul Bertin, Le Cartier des arts – Promenades Beauport, Québec
  • 2005 - Galerie Lacroix, Québec, QC
  • 2003-2005 - Galerie Christin, Toronto, ON
  • 1998 - La femme, Galerie Yves Degans, Reims, France
  • 1998 - Le figuratif, spectre de perceptions - Bibliothèque Étienne-Parent, Beauport, QC
  • 1997 - Exposition sur le thème de la Musique, Galerie Yves Degans, Hommage à Stravinsky, Reims
  • 1990 - Sculptures contemporaines, Patronage de la Galerie Jean Jury de Clermont-Ferrand, Saignes, France
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  • 1995 - Sculptures contemporaines, Patronage de la Galerie Jean Jury de Clermont-Ferrand, Saignes, France
  • 1993 - Galerie Sodarco, Montréal, QC
  • 1993 - Grand Prix International des arts visuels de Montréal, Galerie Sodarco, Montréal, QC
  • 1989 - Biennale Internationale d’Auvergne, Pont culturel Canada-Europe et reste du Monde, Châtel-Guyon, France
  • 1988-1992 - Galerie Jean Jury, Clermont-Ferrand, France
  • 1987-1988 - Galerie du Cygne, Montréal, QC
  • 198 7- Galerie Christin, Québec, QC
  • 1987 - Centre O’Keefe, Collaboration de la Galerie Christin, Toronto, ON
  • 198 7- Sommet de la francophonie, Québec, QC
  • 1984 - Association culturelle du Pain de Sucre, Manoir Montmorency, Québec, QC
  • 1984 - Galerie Au Parrain des Artistes, Québec, QC
  • 1973 - Centre culturel des Galeries St-Jean, Alma, QC
  • 1970 -1971- Galerie Sagittaire, Lyon, France
  • 1967 - Exposition du Syndicat Lyonnais des galeries d’art sélectionnées, Palais de Glace, Lyon, France
  • 1966 - Galerie Vauban, Dijon, France
  • 1966 - Galerie Roi Chevalier, Antibes, Présidence d’honneur La Princesse Andrée Aga Khan (5 artistes d’élite : Bertin, Lebel, Rousseau, Michielsens, Woulfart)
  • 1966 - Exposition Internationale de Spa, Belgique
  • 1965 - 2e Biennale du Loudunais, Syndicat d’initiative, Loudon, France
  • 1965 - Galerie St Placide, Sélection Prix de la Critique, Paris VIe, France
  • 1965 - Pierre-Paul Bertin et J. Anguille, Galerie St Placide, Paris, France
  • 1965 - Some Winners of the International Grand Prix of Deauville, ProvinceTown Art Gallery, New-York, NY
  • 1965 - Exposition France-Italie, Galerie du Palace, Juan-Les-Pins, France, 9 artistes sélectionnés dont : Giuseppe Lazzaroni, Péo, Pierre-Paul Bertin, Jean-Pierre Rousseau
  • 1964 - Groupe France-Italie à la Cimaise du Palace, Juan les Pins – Ministère des Affaires culturelles – Présentation des tableaux des Maîtres de Paris
  • 1964 - Centre culturel du Prieuré, Sylvarouvres, Peintres : LeFur, Kerouedan, Le Dall, Takis Coto, Pierre-Paul Bertin, E. Barral
  • 1964 - Centre culturel de Montreuil, Montreuil, France
  • 1964 - Galerie Sagittaire, Lyon, René Ferré, H. Cosson, Pierre Paul Bertin, Pratz, Bernard - Invitation
  • 1964 - The Salon of French Painters, Galerie Ligoa Duncan, New-York, QC
  • 1964 - Galerie Reflets, Simone Eymonet présente une sélection des artistes primés à la Rencontre Internationale de Peinture au Château de Senaud, Lyon, France
  • 1964 - Exposition d’Art Sacré, Centre culturel du Prieuré, Sylvarouvres, France, Affiché Le Christ de Pierre-Paul Bertin
  • 1964 - Lourdes 1964, Galerie Creuze, Paris, France
  • 1964 - L’Art Sacré du XVe siècle à nos jours, Galerie Sagittaire, Lyon, France
  • 1964 - Les jours heureux, Galerie St Placide, Paris, France
  • 1964 - Galerie de Sèvres Prix Lutécia, Paris, France
  • 1964 - Bertin, Anguille et Aerts, Galerie St Placide, Paris, France
  • 1964 - Galerie Buffet, Lisieux, France
  • 1964 - Galerie d'arts plastiques, Annecy, France
  • 1964 - Galerie Vauban, Dijon, France
  • 1964 - Galerie Mirage, Montpellier, France
  • 1963-1964 - Galerie Dante, Lyon, France
  • 1963 - Le Nu, Galerie du Carlton, La Croisette, Cannes, France
  • 1963 - Groupe d'art sacré de Lyon, Lyon, France
  • 1962 - Groupe d'art sacré de Lyon, Lyon, France
  • 1958-1963 - Galerie Transposition, Paris, France
  • 1961 - Art Sacré Moderne, Hôtel des Contes de Champagne, France
  • 1957 - Galerie André Droulez, Reims, France
  • 1950 - Groupe de Charleville, Charleville, France
  • 1949 - Le Portrait, La Grande Galerie, Paris, France
  • 1949 - Groupe de Strasbourg, Strasbourg, France
  • 1949 - Groupe de Vic sur Cère, Vic sur Cère, France
  • 1949 - Groupe de Chatellerault, Chatellerault, France
  • 1945 - Jacques Ernotte et Pierre-Paul Bertin, Galerie Schillio, Reims, France
Solo
  • 2005 - Le Fleuve et son Espace, Société d’art et d’histoire de Beauport, Beauport, QC
  • 1984-2005 - Jardin de sculptures, Beauport, Beauport, QC
  • 2000 - Entre deux Continents, Invitation de la Mairie du XVIe arrondissement dans le cadre des activités culturelles pour le nouveau millénaire, Paris, 6 au 28 janvier – Présentation de plus de 160 œuvres dans La Salle des Fêtes
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  • 1995 - Galerie Anima G, Québec, QC Présentation d’une centaine d’œuvres
  • 1994 - Métempsychose, Galerie Sceau-du-Roy, Québec, QC, Présentation de 50 œuvres
  • 1993 - Galerie Anima G, Québec, QC, présentation d’une centaine d’œuvres
  • 1992 - Consulat Général de France, Création d’une sculpture thème Liberté – égalité – fraternité, Québec, QC
  • 1987- Banque Nationale, Beauport, QC
  • 1984 - Panneau décoratif, Québec 1534 1984, Galerie l'Entre Deux, Stoneham, QC
  • 1983 - Galerie Matus, Montréal, QC
  • 1975 - Murale, Art sacré 20' x 8', Alma, QC
  • 1973 - Peintures et dessins, Auditorium de Chicoutimi, Chicoutimi, QC
  • 1973 - Peintures Céramique Gravures, Alma, QC
  • 1973 - Peintures et dessins, Banque Royale, Alma, QC
  • 1971 - Paysages du Canada, Galerie Sagittaire, Lyon, France
  • 1970 - Peintures et dessins, Centre d'Art Île d'Orléans, QC
  • 1956-1958-1961-1966- Atelier de Reims, Reims, France
  • 1965 - Art sacré, Reims, France
  • 1965 - Galerie Reflets, Lyon, France
  • 1965 - Galerie de la Maison des Artistes, Clermont Ferrand, France
  • 1965 - Galerie St Placide, Peintures et dessins, Paris, France
  • 1965 - Peinture, dessin, gravure, sculpture, tapisserie, Galerie Sagittaire, Lyon, France
  • 1964 - Galerie Vauban, Dijon, France
  • 1964 - Peintures et dessins, Galerie Sagittaire, Lyon, France
  • 1964 - Galerie de l'Époque, Lyon, France
  • 1963 - Galerie Paul Ambroise, Paris, France
  • 1963 - Art sacré, En collaboration avec la Galerie Saint-Placide de Paris, Toulouse, France
  • 1962 - Celliers du Champage Irroy, Reims, France
  • 1962 - Baden Baden, Allemagne
  • 1961 - Peintures et Dessins, Galerie St Placide, Paris, France
  • 1961 - Atelier de Reims, Reims, Fr4ance
  • 1957 - Peintures, Sculptures, Bas-reliefs gravés, Dessins, Galerie André Droulez, Reims, France
  • 1949 - Peintures, Sculptures, Dessins, Galerie St Placide, Paris, France
  • 1948 - La Grande Galerie, Faubourg St Honoré, Paris, France
  • 1946-1947 - Galerie Schillio, Reims, France
Posthumes
  • Depuis 2006 - Jardin de sculptures, Beauport, Beauport, QC
  • 2023 - Exposition à la Galerie de l’Assemblée nationale sur le thème « Le Fleuve et son espace » - 27 mai au 8 juillet
  • 2022 - Exposition au Musée Marius Barbeau de St.-Joseph-de-Beauce sur le thème « Nature et Lumière en mouvement »
  • 2018 - Exposition au Musée Le Chafaud de Percé sur le thème « Le Fleuve et son espace » - 24 juin au 24 sept.
  • 2009 - Les Saisons selon Bertin, Le Centre d’Interprétation de la Côte-de-Beaupré, Château Richer, QC
  • 2008 - Le Fleuve et son Espace, Société d’art et d’histoire de Beauport, Beauport, QC
Distinctions et prix

Principaux prix internationaux

  • 2002 Médaille d’argent, XXXIIIe Grand Concours International 2002, Académie Internationale de Lutèce – Section Lettres, Volume L’Amour, Publication aux Éditions Bergeron en 2002
  • 2001 Médaille de Vermeil, XXXIIe Grand Concours International 2001, Académie Internationale de Lutèce – Section Lettres, Volume Étreinte, Publication aux Éditions Bergeron en 1998
  • 1996 Prix du Conseil général, XL Salon International de Béziers, mars-avril
  • 1995 3e Prix dans la section « section art actuel », 4e Salon International de peinture et sculpture, P.A.P.E.S., Arles, septembre
  • 1995 1er Prix du Lavis, 6e Grand Prix International de la peinture à l'eau, Trégastel, juillet et août
  • 1995 Prix de la Chambre de commerce, XXXIXe Salon International d'arts plastiques, Béziers, 18 mars au 2 avril
  • 1994 1er Prix de gouache, 5e Grand Prix International de la peinture à l'eau, Trégastel, juillet et août
  • 1994 Coupe Paulette Dromer, Académie Internationale de Lutèce, Paris, mai
  • 1994 Médaille d'argent, XXXVIIIe Salon International d'arts plastiques, Béziers, avril
  • 1993 Mention honorable, Grand Prix des Arts Visuels de Montréal, Galerie Sodarco, automne
  • 1992 Médaille d'argent, XXIIIe Grand concours International de l’Académie Internationale de Lutèce – Section Lettres, poèmes illustrés, mai
  • 1992 Médaille de Vermeil, XXIIIe Grand concours International de l’Académie Internationale de Lutèce – Section Beaux-Arts, mai
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  • 1988 1er prix du public, Biennale Québec France, Québec, 28 octobre
  • 1988 1er prix de poésie avec illustrations – Chien sans niche ou patrie sans paille – Biennale Québec France, Québec, 28 octobre
  • 1988 2e prix de peinture, Biennale Québec France, Québec, 28 octobre
  • 1985 Médaille d'or, Arts Sciences Lettres, Paris, 21 avril
  • 1971 Médaille de Vermeil, Arts Sciences Lettres, Paris, 25 avril
  • 1966 Prix du « Procope », 5e salon de Peinture de la Ville de Tonneins
  • 1965 Médaille de la Ville Mantes la Jolie pour la toile « Paysage de Bourgogne »
  • 1965 Mention en finale du Grand prix de paysage, XVIe Grand prix International de peinture de Deauville
  • 1965 Mention, Sélection des peintres cotés par le « Club Signatures », no 27, janvier
  • 1965 Prix de la sculpture, XIe Salon de Thouet, Thouars, 22 septembre
  • 1965 Prix Jacques Farret, 9e grand Prix International de l’Exposition de la Palette Française, Touquet
  • 1965 Prix du Syndicat d'initiative de Biarritz
  • 1965 Médaille de Bronze de la Ville de Mantes la Jolie
  • 1965 Grand prix du Conseil général de Versailles, 104e Salon de Versailles, 30 octobre
  • 1965 Grand prix de la Ville de Beauvais, Ve Salon d’Automne de la Société des Artistes de l’Oise, novembre
  • 1965 Grand prix du dessin « La route de MERU à Beauvais » - Île de France, 12 octobre – Acheté par le Musée de Sceaux
  • 1965 Grand prix des Volcans
  • 1965 Grand prix de Rueil, Malmaison
  • 1965 Médaille de Vermeil, Grand prix de la Palette française, 28 novembre au 6 décembre, Rouen (12 nations représentées)
  • 1965 Médaille d’or, Salon du Rouen
  • 1965 Médaille d'argent, Syndicat d’Initiative de la Ville de Bruxelles
  • 1965 Prix Hors concours, Salon Ibaїa – Galerie des Caves de la Tour Eiffel, Paris
  • 1965 1er prix au Grand Prix International de New-York, Galerie Duncan
  • 1964 Prix Hors concours avec félicitations du jury, IVe Salon d’Automne de la Société des Artistes de l’Oise, Beauvais, 3 novembre
  • 1964 Diplôme de mention, Salon Ibaїa, Biarritz, avril
  • 1964 Médaille d’Or – « Paysage africain », Prix International de la Palette française, Palais Rihour, Lille, avril
  • 1964 1er prix figuratif, Grand prix des rencontres internationales de peinture, Château de Senaud, Drôme
  • 1964 Médaille d'argent, 2e Grand prix international du Sarreguemines « Neige sur Renève »
  • 1964 1er Grand prix de paysage au XVe Grand prix International de peinture de Deauville
  • 1964 Prix hors concours, Salon des Peintres en Marge, Grenoble
  • 1964 2e Prix, Foire de Caen, Concours de peinture taurine
  • 1964 2e Prix national de peinture taurine, Lisieux
  • 1964 Prix d'honneur du dessin – « Paysage d’hiver » et « Premier soleil », Salon du Thouet, 4 septembre
  • 1964 Mention, Concours international de Lourdes – Sculptures
  • 1964 Prix du syndicat d’initiative d’Anglet, Salon Ibaïa, Bayonne, 31 août
  • 1964 2e Prix de New-York, Galerie Raymond Duncan, Rue de Seine, Paris et Madison avenue, New York
  • 1963 Le Prix du Moderne du Prix de la Palette française – Toile « Vignoble en automne », Prix International de la Seine Maritime, Rouen, 30 novembre au 8 décembre
  • 1963 Grand Prix au 7e Grand Prix Grand prix de la Côte d'Opale – Prix du Touquet
  • 1963 Médaille de Bronze « Hiver en Champagne », Grand Prix de Peinture de la Ville de Sarreguemines
  • 1963 Médaille d'argent - Sculptures, Grand prix de la Chambre de commerce - Société des artistes de l’Oise, Beauvais, 4 novembre
  • 1963 Mention du Prix du syndicat d’initiative de Biarritz, Salon Ibaïa, Biarritz, 30 août
  • 1963 Médaille de bronze, Grand Prix de la Ville de Sarreguemines
  • 1962 Mention d’honneur – Sculptures « Vieille femme » et « Christ métallique », Société des artistes de l’Oise, Beauvais
  • 1962 Médaille d'argent, Société Arts Sciences Lettres, Paris, 6 mai
  • 1954 Médaille d'argent, Société Arts Sciences Lettres, Paris, 6 mai
  • 1942 Prix Hors concours, Salon d’Automne de la Société des Artistes de l’Oise

Distinctions honorifiques

  • 2009 Une sculpture en bronze « Hommage à Zadkine » créée par Bertin, est dévoilée dans un nouvel espace urbain de l'arrondissement de Beauport localisé à l'intersection de l'avenue Saint-David et de la rue Pierre-Paul-Bertin. Elle témoigne du rôle majeur exercé par le sculpteur Zadkine, sculpteur français d'origine russe auprès de l’artiste. Cette sculpture est installée pour souligner le 375e anniversaire de la création de la seigneurie de Beauport par l'arrondissement de Beauport et la Commission de la capitale nationale du Québec.
  • 2009 Le chef d’orchestre et compositeur Jean-Jacques Werner choisit une des compositions textiles de Pierre-Paul Bertin pour illustrer la pochette de son CD de Trois concertos
  • 2005 Vice-président national honoraire pour le Canada, Greci-Marino, Italie, janvier
  • 1999 Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, France, mars
  • 1998 Commandeur Académique, Greci-Marino - Italie, mars
  • 1996 Juge au 1er Symposium International de sculptures, Université de Fukuhara, Kitakyushu City, Japon, juillet
  • 1996 Citoyen honoraire de la ville de Thetford Mines, Québec, mars
  • 1996 Académicien des Arts et des Lettres, Greci-Marino, Italie, janvier
  • 1985 Médaille d'or – Société Art-Sciences-Lettres, Paris, avril
  • 1965 Vice-Chancelier de l’Ordre de Saint-Luc de l'Académie des Arts de la Palette Française, Ville de Touquet, 8 août
  • 1962 Médaille d'argent, Société Art-Sciences-Lettres, remise par le Délégué Général de la Société, Palais des Fêtes de Reims, 20 mai
  • 1962 Chevalier Honoris Causa de la Commanderie de Champagne, Reims
Bibliographie