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École supérieure des arts et métiers
"En 1932, sœur Sainte-Anne-Marie (Marie-Avéline Bengle), directrice générale des études à la Congrégation de Notre-Dame, cherche à faire revivre l’ouvroir de la Providence, constitué en 1692, par Marguerite Bourgeoys. C’est ainsi qu’est fondée l’école des arts et métiers sur la rue de Bullion, à Montréal. Installée dans les locaux de l’ancienne Académie Saint-Léon, l’école doit servir de lieu de perfectionnement pour les femmes ayant déjà complété leurs études. Sœur des Séraphins (Marie-Léa-Sara Schmidt) est nommée supérieure de cette école technique féminine. À la rentrée des classes en 1932, l’école accueille une soixantaine d’étudiantes. À peine un an plus tard, ce sont cent vingt-cinq femmes qui s’y présentent pour suivre des cours variés. En effet, le cours commercial est donné à la fois en français et en anglais. Des cours de coupe de textile, de couture, d’art culinaire et de dessin sont aussi au programme. L’Amicale Notre-Dame-du-Bonheur est formée en 1941 par une trentaine d’anciennes élèves de l’Académie Saint-Léon.
Au début de l’année 1948, afin d’y installer la nouvelle école supérieure des arts et métiers, les sœurs font l’acquisition de deux bâtiments situés sur la rue Stanley, à Montréal. Puisque les édifices se trouvent dans une zone résidentielle, la direction de l’école doit demander une autorisation spéciale à la Ville de Montréal. Après l’abrogation d’un règlement municipal, les sœurs peuvent enfin ouvrir la nouvelle école. Le déménagement s’effectue au cours de l’été 1948 et les classes sont prêtes pour la rentrée, en septembre. Cinq cent trente-huit étudiantes sont inscrites dès la première année. En 1967, le nombre d’inscriptions s’élève au nombre record de mille soixante-dix-neuf. Conséquemment, les sœurs se voient dans l’obligation de refuser l’admission à cinq cent femmes. En 1971, afin de suivre l’évolution du système d’éducation québécois, l’école revoit sa raison sociale. Elle se transforme alors en école pour adultes. En plus de continuer à donner des cours de couture et d’art culinaire, les sœurs y prodiguent, entre autres, des cours de culture personnelle, de joaillerie et de peinture sur porcelaine à des femmes et à des hommes. Parmi les professeures qui y ont enseigné, sœur Berthe Sansregret y a assumé la direction du département d’art culinaire, dès 1953. Cette grande cuisinière, qui a publié une dizaine de livres de cuisine au cours de sa carrière, a laissé un grand héritage culinaire aux Québécois. En 1977, l’école se transforme une fois de plus et devient une œuvre de charité. Des cours privés y sont donnés jusqu’en 1993. Les sœurs quittent l’école de façon définitive en 1994."