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Atelier l'Arche
Lorsque vous passez devant le 26-28 (autrefois le 22), rue Notre-Dame Est, à Montréal, vous remarquerez une plaque commémorative, apposée sur un des deux pilastres de la façade, expliquant que cette maison a abrité, à partir de 1904 et pour une durée de vingt-cinq ans, un atelier d’artistes dont le rôle dans la vie culturelle de l’époque se révèle d’une grande importance. Groupes et individus ont fait de ce lieu appelé L’Arche un point de ralliement, un cénacle multidisciplinaire, creuset d’une culture en devenir.
Situé à une maison près de l’angle de la rue Saint-Jean-Baptiste, l’immeuble en question date des années 1840 et possède quatre étages (en comptant le rez-de-chaussée pour un étage). C’était ce qu’on appelait une maison-magasin, le rez-de-chaussée étant réservé à un ou deux commerces, et parfois aussi les étages, lesquels pouvaient également servir de lieu d’habitation – incluant le grenier, lequel deviendra L’Arche.
Émile Vézina transformera le grenier en atelier en 1904 ce sera le début de la 1ere période de L'Arche. Il accueillera dans son grand atelier plusieurs artistes dont Marc-Aurèle Fortin, Adrien Hébert, Henri Hébert, Charles Gill, Jobson Paradis.
La 2e période de l'Arche débutera en 1913 lorsque les Victor Barbeau, Philippe La Ferrière, Roger Maillet et Ubald Paquin, étudiants de l’Université Laval à Montréal s'y installent. Avec les Jean Chauvin, Marcel Dugas, le pianiste Léo-Pol Morin, Philippe Panneton (Ringuet) ils prennent le nom de Tribu des Casoars (Casoar-Club) en 1925. Ils accueilleront les artistes Edwin Holgate et Robert Pilot entre autres.
En 1907 un groupe de peintres adopte le boisé du domaine Saint-Sulpice comme lieu priviligié pour peindre. En 1911 ils prendront le nom de Groupe de la Montée St-Michel. En 1920 sous la direction de Ernest Aubin ils récupéreront l'Arche, ce sera la 3e et dernière période. L'Arche fermera en 1929.