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Conceptisme plastique
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Les oeuvres: Surrection esthétique 1, 2, 3, Composition parallèle 1, 2, et Les couloirs du temps dévoilent la notion du concept dilaté dans une mobilité esthétique imperturbable. Ce déploiement de formes et de compositions dans la composition majeure, engendre une division des surfaces associées, malgré la stabilité et la résistance des formes dans un équilibre polydynamique. Le mouvement de la composition majeure s’oppose alors, aux rythmes et aux masses chromatiques des formes, créant par ce déploiement dans l’espace pictural, une surrection nouvelle de mouvements, où l’essence de la composition se maintient dans une nouvelle trajectoire esthétique.
L’approche de cette éclosion rythmique de formes et de couleurs, permet une résurgence plastique dans un ensemble universel que le Conceptisme détermine. La renaissance des mouvements dans un développement graduel, donne une certaine luminosité absolue à la composition considérée dans la théorie et la trajectoire du conceptisme abstrait, comme une réaction successive d’une harmonie chromatique et de formes, liée aux lueurs d’une perception du non-visible.
L’oeuvre constitue ainsi, une perspective ou une dimension non traditionnelle et formelle, qui permet de constater une émergence de compositions symétriques et tantôt asymétriques. Cette dimension picturale projetée vers un espace moderne, s’implique dans son ensemble de manière à créer dans le champ de l’oeuvre, l’essence juxtaposée de deux plans picturaux:
- La composition qui est la thèse ou le concept élaboré.
- La révolution compositionnelle ou le mouvement cinétique engendrant la mobilité de l’oeuvre
Ces deux plans sont soutenus par trois supports immatériels: le Temps, l’Espace et la Lumière. Le Temps, un temps pictural qui participe aux variations, aux changements du présent, et ensuite rejeté sur un plan de fuite vers l’infini. Ce Temps distinct du temps concret et physique, demeure le concept dilaté dans une mobilité picturale esthétique imperturbable. L’Espace, une dimension à la fois concrète et métaphysique, où la notion des formes constitue l’aspect profond et absolu de la composition. La Lumière, espace chromatique pur de préférence la non-couleur, le blanc. Cette dimension non-chromatique permet la perception d’une clarté intérieure et spirituelle absolue et impondérable.
La notion de temps et de mouvements fondés sur une formation de plans géométriques descriptifs, et l’emploi d’une variation de couleurs et leurs intensités lumineuses, restituent un relief de profondeur plastique déployé sur un plan frontal. Cette notion de mobilité de la forme accentue le dynamisme du concept et attribue à la composition le sens du mouvement. La cohésion des formes dans un espace pictural pur trouve ainsi, sa propre liberté de valeurs métaphysiques et plastiques, sous l’aspect d’une stabilité compositionnelle absolue. Dans l’élan de la composition du concept ou de l’idée, la composition étant simple et moins encombrante, elle se libère de sa masse géométrique et de sa complexité plastique, afin de rejoindre par cette épuration, la dimension des facteurs Espace, Temps et Lumière et leurs évolutions dynamiques. L’éclosion de la séparation des éléments géométriques vers un état pur, engendre la phase de la Libération des formes.
La réalité conceptuelle de chaque composition, devient une création autonome. Ainsi, aux rythmes des structures des formes, les couleurs par leurs adhérences, évoquent l’exubérance d’un état intérieur dans une évolution parfois éphémère déployée par un vérisme métaphysique. Toutefois, cet art abstrait (le Conceptisme) dans toute son apparence, se solidifie dans l’espace qui l’entoure, afin de subir une mutation complète de sa nature intrinsèque, et établir l’existence de sa propre signification.
L’élan et le rythme des formes qui s’installent dans les compositions combinées, manifestent un déséquilibre continu; c’est l’éclosion d’un chaos qui atteint par son évolution une harmonie ou un équilibre pictural continu. Dans le sein de la composition majeure se manifeste ainsi, l’essence d’une symbiose chromatique aux valeurs tant positives que négatives. C’est dans cet ordre, que l’aspect du conceptisme abstrait revêt une résonance toutefois statique et dynamique, profondément soutenue par le déploiement continuel des formes dans un univers plastique en fuite.
Dans ce mode d’art, les formes et les compositions du Conceptisme comme un souffle lumineux, traversent les horizons d’un univers métaphysique inexploré. Le progrès et la préoccupation qui nous poussent de la notion du réel aux concepts abstraits (nominalisme), succèdent à une mutabilité d’esprit qui agite le ciel de nos pensées. L’ensemble des formes et des couleurs juxtaposées et superposées éveillent l’enthousiasme et l’esthétique d’un art, où la réalité non-figurative strictement pure, s’étend jusqu’à l’orée d’un monde pictural aux valeurs essentiellement conceptuelles. Malgré le mutisme du langage, c’est dans l’essence de cet art du Conceptisme que s’éveille dans un champ d’éclosions de compositions successives, le secret pressenti d’un espace métaphysique pictural.
L’ampleur et la résonance de la métaphysique du concept isolé de toutes existences polyformes et de toutes existences chromatiques, soulèvent l’ardeur d’une fraîcheur lumineuse disséminée et cloîtrée dans l’espace concret d’une toile complètement blanche. L’éclat et la fraîcheur de cette toile blanche dans sa mysticité, sa vérité et sa nudité, demeurent l’émergence d’une luminosité, où seul l’espace non fragmenté de cette toile, devient une réalité picturale dépassée qui sera certes, Le conceptisme métaphysique absolu ou

La concrétisation et le déploiement de cette toile blanche éveillent le champ d’un souffle embrouillé de l’art, où l’oeil et l’esprit viennent jouer sur les limites du mystère. Cette valeur métaphysique picturale, dans son espace abstrait, demeure la vallée boisée d’un esprit créateur et révélateur.