Aller au contenu principal
La mémoire de l'art visuel au Québec

Recherche sur le site

Chabot-Marchessault, Thérèse

(1906-1967)
Associations

A été ou est actuellement encore membre de :

Biographie et démarche

Née en 1906 à Saint-Hugues (comté de Bagot) elle fait ses études primaires à Saint-Hugues.
Bref séjour chez les religieuses. Initiation au tissage par sa mère
En 1920 elle obtient son Certificat d'enseignement. Elle devient enseignante dans des écoles primaires à Saint-Louis et dans le sud du Québec : Bedford et les environs
Aux environ de 1924 elle effectue des études spécialisées en tissage à l'École artisanale d'Upton, puis elle enseigne à cette même école. Elle produit de nombreux travaux de tissage qu'elle met en vente dans des magasins de qualité à Saint-Hyacinthe.
Elle donne de nombreuses conférences et enseigne le tissage sur demande dans différentes paroisses et pour différents groupes.
Le 3 octobre 1942, à l'âge de 36 ans elle se marie avec Thomas Marchessault, veuf, père de 2 enfants en bas âge. Elle résidera dorénavant à Saint-Antoine-sur-Richelieu.

Lire la suite...

En 1943-1944 les abbés Joseph Poitevin et Roland Salvail du diocèse de Saint-Hyacinthe (Action catholique et Action sociale) l'invite à former des artisanes dans les paroisses rurales du diocèse pour inciter les jeunes filles à rester dans le monde rural et non à se rendre dans les villes pour travailler en usine.

1944-1946 - Création d'un syndicat de 150 tisserandes. À cause de la guerre il était impossible d'importer les tissus nécessaires pour le tissage. Le syndicat décroche auprès d'un fabricant juif de Montréal un contrat de tissage de 35,000 verges de tissu en laine pure pour confection de robes. Cent cinquante jeines filles feront partie de l'aventure. Malheureusement, tout se termine par la révocation abrupte du contrat à la fin de la guerre, sans compensation. Or, toute poursuite civile s'avère alors impossible, puisque le conseil d'administration du syndicat n'était formé que de femmes (considérées encore à l'époque comme mineures au niveau légal. .. il aurait fallu qu'il y ait au moins un homme membre du c.a.!)

En 1947 atteinte de rhumatisme inflammatoire elle elle passe plusieurs mois au lit. Grâce aux herbes fournies par le Dr Tapp, naturopathe de Montréal, elle parviendra à une rapide guérison même si elle en gardera de lourdes séquelles.
En 1948 elle registre officiellement son entreprise sous le nom de «Les Arts Canadiens
Enr.
». Une femme entrepreneure indépendante à cette époque était très rare.

Elle décide de reprendre en mains les 35,000 verges de tissu stockées temporairement sous le toit de la maison de l'Action catholique en face de l'évêché de Saint-Hyacinthe; teinture en diverses couleurs dans une industrie de Saint-Jean-sur-Richelieu.
1948-1950 - Fabrication de différents objets d'artisanat à partir des tissus accumulés:
jupes, robes, passe-montagne, nappes, etc. À toutes les tisserandes impliquées dans la faillite, remise volontaire de la valeur de leur travail, surtout en nature.
Dans les années 1950 de nombreux nouveaux objets d'artisanat : tabliers, nappes, napperons, sous-plats, «portefeuilles», sacoches, catalognes de plancher, couvre-lit, etc.; en tout, une quarantaine de produits différents seront fabriqué au métier à tisser.

Expositions
Solo
  • 1951-1965 -   Décision d'utiliser l'important matériel de laine encore en stock
    pour en faire des tapis tressés.
    Un premier tapis, trop coûteux, ne se vend pas; faute de client. Un tirage au sort l'attribuera au gagnant, un citoyen des Cantons de l'Est. Un dirigeant du magasin Eaton de Montréal visite par hasard le gagnant du tapis et décide sur le champ de prendre contact. «C'est très cher, ce genre de tapis», lui fut--il répondu. «Aucune importance». Et les commandes se suivront. Durant toute sa carrière, plus de 630 tapis de différents formats seront produits et vendus dans différentes parties du pays: le plus imposant, un rond de 17 pieds de diamètre; le plus long, environ 21-22 pieds de long par 12-13 pieds de large (à la Centrale d'artisanat du Québec).
    Bientôt, le stock de rouleaux de laine tissée sera épuisé. Il faut alors se procurer de nouveaux tissus de laine dans une entreprise de Shawinigan-Grand-Mère.
  • Les expositions annuelles du Palais du Commerce (Montréal) et de Saint-Hyacinthe auront lieu jusque dans les années 1960. Les coffres reviendront vides après chaque exposition
  • c.1959 -  Une «Nappe Juliana» sera donné officiellement par le gouvernement québécois à un représentant de M. Charles de Gaulle, pour remettre comme cadeau à l'épouse de celui-ci, Mme Yvonne Vendroux
  • 1955 - Palais du Commerce, Montréal
  • c.1953 - Lors d'une exposition(en 1953?), une grande nappe en lin pur et ses napperons- d'un patron inventé exclusif et très compliqué - est donné officiellement par le gouvernement québécois au prince consort Bernhard, de Hollande, comme cadeau à remettre à son épouse la reine  Juliana (depuis lors, cette nappe célèbre sera connue sous le surnom de «nappe Juliana»)
  • 1952-1954 - Centre Immaculée Conception, Montréal
  • 1944-1964 - 
  • 1944 - Valleyfield
  • 1944 - Québec
  • c. 1942 - Exposition agricole régionale, Saint-Hyacinthe
    Ottawa(?)
  • 1942 - Fédération des Femmes Canadiennes-françaises
  • C.1930-1942 - Saint-Hyacinthe(magasin Raoul Gaudet- du 28 novembre au 4 décembre ?)
  • East Angus
  • Sherbrooke
Actions, performances et événements
  • Présence importante et constante des produits de «Les Arts Canadiens Enrg» à la Centrale d'artisanat du Québec à Montréal (1950-1965)
  • Kiosque renommé aux Salons des métiers d'art du Québec pour les cadeaux des Fêtes à Montréal durant une vingtaine d'années
  • Durant une trentaine d'années, kiosque très connu et visité à l'Exposition agricole régionale de Saint-Hyacinthe
  • Visite de nombreux clients à la résidence même : par exemple, Fernand Séguin (animateur de télévision bien connu) amenait régulièrement des visiteurs étrangers se choisir des produits artisanaux dans la chambre aux trésors
  • Nombreux articles de journaux et de magasines. Reportage télévision
  • Fête champêtre en son honneur le 14 septembre 1997 à Saint-Antoine-sur-Richelieu
Distinctions et prix
  • c. 31 mai 1949 -  Cadeau officiel au prince Bernhard, de Hollande, à remettre à la reine Juliana : une nappe et ses napperons tissés en lin avec un motif exceptionnel.
  • 4 décembre 1953 -  Grand prix d'artisanat de la province de Québec
  • c. 5 décembre 1959 - Cadeau officiel au général Charles de Gaulle, à remettre à son épouse Mme Yvonne Vendroux: une nappe et ses napperons tissés en lin avec un motif exceptionnel
  • 1963-1964 - Déclarée meilleure artisane de l'année au Québec
Lire la suite...
  • 1963-1964 - Prix de 2e meilleure artisane de l'année au Canada (avec un exhibit très
  • restreint) et premier prix pour le tissage à !'Exposition nationale canadienne de Toronto
  • 1963-64 Prix du magazine «Handweaver & Craft ,nan» pour la plus belle ceinture fléchée