Monument aux Patriotes
1913. Monument aux Patriotes de Saint-Denis-sur-Richelieu. Écomusée de l’Au-Delà.
À 14 ans, Émile Brunet étudie à l’École des arts du Monument-National. Cinq ans plus tard, il obtient sa première commande : le monument aux Patriotes de Saint-Denis-sur-Richelieu. Avant d’aller, en 1920, se perfectionner au Chicago Art Institute, il devient, en 1917, l’assistant de l’artiste anglais Bonnor, décorateur du nouveau parlement d’Ottawa.
Il réside à Chicago quand il soumet une maquette pour un monument aux morts de la Grande Guerre, commandé par la Ville de Longueuil. Classé premier au concours, il se rend en France pour réaliser l’œuvre. Il s’inscrit alors à un atelier de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Nous sommes en 1923.
L’année suivante, il se présente au concours d’admission de la même école. Il y surpasse plus de 200 concurrents et est nommé « premier élève ». En juillet de la même année, le gouvernement du Québec lui accorde une bourse d’études de trois ans. C’est de Paris, toujours en 1924, qu’il participe avec 60 artistes, dont 10 détenteurs du Prix de Rome, au concours pour l’érection d’un monument en l’honneur de Laurier dans la capitale fédérale. Il rafle à la fois les premier et deuxième prix. L’une des deux maquettes servira à sculpter la statue de Laurier du square Dorchester, à Montréal, inaugurée en 1953.
Pavillon du Canada 1937
1937. Pavillon du Canada à l’Exposition universelle des arts et techniques de Paris. Écomusée de l’Au-Delà.
De 1928 à 1933, il sculpte le tympan, les portes centrales et les bas-reliefs du Musée du Québec, aujourd’hui le Musée national des beaux-arts du Québec. Plusieurs de ces œuvres seront d’ailleurs reprises au pavillon du Canada, dont il est également le concepteur, à l’Exposition universelle des arts et techniques de Paris, en 1937. Son travail est alors doublement primé : il reçoit le Grand Prix pour les bas-reliefs et un diplôme d’honneur pour la conception du pavillon.
Monument du Frère André
1955. Monument au frère André, oratoire Saint-Joseph. Écomusée de l’Au-Delà.
Le sculpteur, qui avait l’habitude de passer la moitié de l’année au Québec et l’autre en France, s’installe à Montréal à la suite du déclenchement de la guerre. Il exerce son art dans l’atelier de son oncle de 1939 à 1948. C’est à ce moment qu’il commence à signer une trentaine de monuments funéraires parmi les plus significatifs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal.
Émile Brunet crée également nombre d’œuvres historiques ou religieuses, notamment à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. Il est décédé en 1977.
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